Un phénomène qui ne vient pas de nulle part
La psychologie de comptoir trouve ses racines dans notre besoin inné de comprendre le monde qui nous entoure. Depuis toujours, les êtres humains cherchent à expliquer les comportements de leurs pairs pour mieux interagir avec eux. Cependant, cette quête de compréhension est souvent biaisée par des stéréotypes, des préjugés et des généralisations hâtives.
Vulgarisation, catachrèse et réseaux sociaux
Les médias jouent un rôle crucial dans la propagation de la psychologie de comptoir. Les émissions de télévision, les films ou séries télé, les articles de magazines et les publications sur les réseaux sociaux simplifient – voire caricaturent, comme le TDI dont souffre James McAvoy dans Split – souvent des concepts psychologiques complexes afin de les rendre accessibles au grand public. Malheureusement, une vulgarisation scientifique insuffisamment maîtrisée peut conduire à des malentendus et à des interprétations erronées.
Par ailleurs, bon nombre de politiciens et de journalistes sont des spécialistes de la catachrèse, c’est-à-dire de l’emploi d’un mot en un sens abusif. Une gestion jugée incohérente d’un dossier devient le fait d’un « schizophrène », une prise de parole contestataire celui d’un « bipolaire » et une persévérance militante celui d’un « autiste ».
Les dangers de la psychologie de comptoir
La stigmatisation et les préjugés
La sur-simplification des problèmes
Les conséquences sur la santé mentale
Alors, que faire ?
Eduquer et sensibiliser
Consulter des professionnels
Promouvoir la littérature scientifique
La promotion de la littérature scientifique et de ressources fiables est également essentiel. Les livres, articles, études, podcasts, documentaires etc. produits par des spécialistes et experts en psychologie* peuvent fournir des informations précises et approfondies sur les comportements humains et les troubles mentaux. Encourager la consultation de ces ressources peut aider à combattre les idées fausses et à aller vers une compréhension plus avancée.
Je vous donne ici le lien de plusieurs ressources fiables, traitant partiellement ou totalement de psychologie, qui font notamment partie de ma « routine informationnelle » :
https://www.psycom.org/agir/linformation/journalistes-pour-informer-sans-stigmatiser/
Chevance, A. (2022). En finir avec les idées fausses sur la psychiatrie et la santé mentale. Les éditions de l’Atelier.